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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 00:00
CAOI *
Adital -
Lima, 30 de enero de 2009.

Señor:

Álvaro Uribe Vélez
Presidente de Colombia
Bogotá.-

Señor Presidente:

Me dirijo a usted en nombre de la Coordinadora Andina de Organizaciones Indígenas, CAOI, que reúne a las organizaciones nacionales indígenas de Colombia, Bolivia, Ecuador, Perú, Chile y Argentina.

Como instancia de representación de los pueblos indígenas de la Región Andina, le expreso nuestra preocupación por los graves hechos del 31 de diciembre pasado en el pueblo de Atanquez, donde explotó una granada en una fiesta en la que se encontraban aproximadamente 200 personas. Estos hechos dejaron un saldo de más de un centenar de heridos y seis personas muertas, y aún no han sido esclarecidos por las autoridades competentes de su país.

Estos hechos forman parte de la criminalización del Pueblo Kankuamo, el cual viene siendo sometido de manera sistemática a un exterminio físico y cultural que le ha costado la muerte a más de 300 indígenas; 400 familias kankuamas han sido desplazadas de su territorio y aproximadamente 700 niños han quedado huérfanos; es decir, un verdadero  proceso genocida que no respeta ni cumple las medidas provisionales de la Corte Interamericana de Derechos Humanos.

Por lo expuesto, Señor Presidente, demandamos a su gobierno que en lo inmediato:

1. Desarrolle investigaciones imparciales y efectivas frente a los hechos del 31 de diciembre del 2008 en Atanquez.

2. Garantice que no haya represalias contra ningún miembro del Pueblo Kankuamo que se involucre en las investigaciones.

3. Tome medidas efectivas plasmadas en un plan de acción, coordinado con las autoridades kankuamas, para cumplir con las medidas provisionales otorgadas a este pueblo por la Corte Interamericana de Derechos Humanos.

4. Las autoridades militares y civiles respeten la autonomía e integridad territorial del Pueblo Kankuamo.

5. Desarrolle un plan de reparación integral para todas las víctimas del Pueblo Kankuamo, de acuerdo con su cosmovisión y en coordinación con sus autoridades.

Esperamos que cumpla estas justas demandas en el más breve plazo, pues un Gobierno que se llama a sí mismo democrático no puede atentar contra los derechos humanos y colectivos de sus pueblos.

Atentamente,

Miguel Palacín Quispe
Coordinador General CAOI


* Coordinadora Andina de Organizaciones Indígenas
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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 13:54
La Habana, 3 de mayo de 2009.

Admirado y querido Maestro Pete Seeger:

 En estos momentos se está celebrando el concierto de homenaje que decenas de cantores justamente te ofrecen. Pasan por mi mente algunas de las veces que tuve el privilegio de disfrutar de tu talento seductor de multitudes. Así te recuerdo  en La Habana, cantando solidario junto al Grupo de Experimentación Sonora; así te recuerdo en aquella gira dedicada a Víctor Jara, por varias ciudades de Italia; y así también revivo aquella helada noche de febrero de 1980 en que respondiendo a tu llamado viajamos desde Nueva York hasta Poughkeepsie y te escuchamos „Snow, Snow, obra maestra de quien se hizo preguntas ante un paisaje invernal.

Traté de volver a estar contigo hoy, pero, como bien sabes, no me dejaron llegar los que no quieren que los Estados Unidos y Cuba se junten, se canten, se hablen, se entiendan. Son los que piensan que el mundo se divide en poderosos y en débiles; los que sólo aprecian a los que son ricos y fuertes. Son los que no nos perdonan que aún siendo pequeños hayamos decidido vivir de pie. La realidad grita que cada vez deben ser menos estos brutos,  pero de alguna forma esa minoría todavía impera y manda. Algunos de ellos vieron un peligro en que nos encontráramos y que un simple acto de fraternidad simbolizara a dos pueblos vecinos que pueden coincidir en canciones y afectos.

Pero no solo yo, querido Pete: todo mi digno y sin dudas mejorable país te admira, te respeta y celebra tus honorables nueve décadas defensoras de la justicia social, la paz y la cultura.

Aquí nadie te ve como un peligro sino como un extraordinario amigo que no nos dejan abrazar con la libertad que quisiéramos. Por eso, más que yo, toda esta Cuba que te quiere, bloqueada todavía por los abusadores, está a tu lado ahora cantando tu profética We Shall Overcome y nuestra martiana Guantanamera.

Un beso para Toshi y un fuerte abrazo para ti de
 

Silvio Rodríguez Domínguez.


http://www.lapena.org/index.php?s=28
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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 09:33

Sommet des Amériques

Par Maurice Lemoine

 

Moment exceptionnel que ce cinquième Sommet des Amériques qui, réunissant trente-quatre nations (tous les pays de la région sauf Cuba), s’est tenu les 18 et 19 avril à Port-of-Spain, dans l’île de Trinité-et-Tobago. Après la rencontre de Mar del Plata (Argentine), en novembre 2005, au cours de laquelle des milliers de manifestants conspuèrent M. George W. Bush tandis que de fortes dissensions agitaient les pays membres, on attendait avec impatience le premier contact du « sous-continent » avec le président Barack Obama.

En ce sens, les attentes n’ont pas été déçues, la nouvelle administration des Etats-Unis opérant une franche rupture avec la condescendance, l’arrogance et l’interventionnisme de l’ère Bush. L’ambiance a été cordiale – y compris avec des pays comme le Venezuela, la Bolivie ou l’Equateur. On retiendra l’annonce faite par M. Hugo Chávez d’un rétablissement des relations diplomatiques avec Washington, suspendues en septembre 2008 par solidarité avec la Bolivie, qui avait elle-même expulsé l’ambassadeur américain pour ses liens avec une opposition alors en pleine tentative de déstabilisation de M. Evo Morales.

Toutefois, malgré l’a priori favorable manifesté par tous à l’égard du nouveau locataire de la Maison Blanche, la première puissance mondiale n’a pu imposer son agenda.

Cuba, le seul pays non invité, fut en effet très présent. L’ensemble des nations latino-américaines avaient, avant même le Sommet, insisté sur l’importance d’une normalisation des relations entre les Etats-Unis et l’île. Conscient de l’importance de cette demande pour la réussite de sa tentative de « dégel », M. Obama, dès le 13 avril, s’était employé à déminer le terrain en annonçant la levée de toutes les restrictions sur les voyages et les transferts d’argent des Cubano-Américains vers leur pays d’origine, revenant ainsi sur les mesures imposées par M. Bush en 2004. En revanche, il ne paraît pas encore disposé à lever l’embargo économique, commercial et financier imposé à Cuba depuis 1962.

Dès le 16 avril (date anniversaire du débarquement de la baie des Cochons en 1961), marquant leur solidarité avec La Havane, les membres de l’Alternative bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (ALBA)  (1), réunis à Cumaná (Venezuela), avaient défini une stratégie commune face à un projet de déclaration finale, en cours d’élaboration depuis deux ans, jugé insuffisant et inacceptable. A cette occasion, ils ont d’ailleurs approuvé et mis en œuvre (avec l’Equateur) le Système unique de compensation régional des paiements (Sucre), une monnaie virtuelle (et éventuellement physique à l’avenir) destinée à échapper au rôle hégémonique du dollar  (2).

De fait, il n’y a eu aucun consensus sur le document final du Sommet des Amériques – la « Déclaration d’engagement de Port-of-Spain » –, les membres de l’ALBA refusant, avec le soutien unanime de l’ensemble des autres pays latino-américains et caraïbes, de cautionner un texte qui ne demandait pas la levée de l’embargo imposé à Cuba. Les présidents ont annulé la cérémonie de signature de la déclaration finale et, pour sauver la face, le texte n’a été paraphé que par M. Patrick Manning, premier ministre du pays d’accueil et, à ce titre, président du Sommet.

Passés généralement sous silence par les observateurs, d’autres sujets de dissension expliquent également ce refus : l’absence de perspective claire face à la crise économique et financière déclenchée par « les banquiers aux yeux bleus », selon l’expression du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ; et, pour l’ALBA, le refus de laisser au seul G20 (dont font partie l’Argentine, le Brésil, le Canada, les Etats-Unis et le Mexique) le privilège de décider des grandes affaires du monde.

Lors de la clôture du Sommet, le ministre des affaires étrangères du Brésil, M. Celso Amorim, a assuré que le président Lula considère « très difficile qu’un nouveau Sommet des Amériques ait lieu sans la présence de Cuba  (3) ».

Or, après les mesures d’assouplissement prises par l’administration Obama à l’égard de l’île, les Etats-Unis semblent considérer que la balle est maintenant dans le camp de Cuba. Le 16 avril, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton demandait la réciprocité et « pressait instamment Cuba de libérer les prisonniers politiques, de permettre le libre flux d’information et la liberté de réunion ».

A La Havane, le président Raúl Castro a déclaré que Cuba est disposé à négocier avec les Etats-Unis, « en terrain neutre, en conditions d’égalité et sans conditions ». 

On s’accordera à reconnaître que M. Obama n’a pas forcément les mains libres – la suspension de l’embargo implique un débat au Congrès, sous pression des exilés cubains affaiblis, mais toujours vivants ! – et que les relations entre les deux pays ne peuvent pas changer du jour au lendemain. La Havane, par ailleurs, ne souhaite pas précipiter le mouvement.

Néanmoins, la demande de l’ensemble des pays latino-américains (y compris Cuba) demeure parfaitement légitime : l’embargo doit être levé par Washington de manière « immédiate, unilatérale et inconditionnelle ». Dans cette affaire, avatar d’une guerre froide terminée depuis longtemps, l’agresseur a toujours été la Maison-Blanche. Dix-sept résolutions successives approuvées par l’Assemblée générale des Nations unies ont condamné cet embargo.

Quant à la volonté inébranlable du gouvernement américain, au nom des « droits de l’homme », de contraindre Cuba à renoncer à son système politique – quoi qu’on puisse penser de celui-ci –, elle fait sourire : c’est la Chine – parti unique ; contrôle total de l’information ; mille dix exécutions capitales en 2006 – qui, devenue le premier détenteur de bons du Trésor américain, finance une bonne part du déficit des Etats-Unis.

(1) Bolivie, Cuba, la Dominique, Honduras, Nicaragua et Venezuela. Le Sommet de Cumana a entériné l’adhésion d’un nouveau membre : Saint-Vincent et les Grenadines, Etat anglophone (120 000 habitants) des Petites Antilles.

(2) Lire Bernard Cassen, « Le Sucre contre le FMI », La valise diplomatique, décembre 2008.

(3) BBC Mundo, 18 avril 2009.

http://cbparis.over-blog.com/article-30689213.html
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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 09:35
Adital -
Un paso histórico para consolidar el proyecto de Revolución Ciudadana en Ecuador. Fue así como el presidente reelecto, Rafael Correa, calificó su victoria en las elecciones del domingo (26) último. Con cerca del 70% de las urnas escrutadas, Correa permanece en primer lugar con el 51,69%, coincidiendo con las encuestas de intención de voto. Este porcentaje garantiza la victoria del candidato de la Alianza País en primera vuelta.

En el caso que el Consejo Nacional Electoral (CNE) confirme los resultados, Correa permanecerá en el gobierno hasta 2013, con posibilidades de reelección, lo que lo convertiría en el primer presidente ecuatoriano electo en primera vuelta en 30 años. Según la ley electoral del país, triunfa el candidato que recibe el 50% de los votos más uno, u obtenga por lo menos el 40% con una ventaja de más de diez puntos sobre el candidato más cercano.

Como las encuestas ya indicaban, Lucio Gutiérrez, del Partido Sociedad Patriótica (PSP), aparece en segundo lugar, con el 28%; y el empresario Álvaro Noboa, del Partido Renovador Institucional (PRI), en tercero, con el 11,62%. Las elecciones generales fueron anticipadas debido a la aprobación de la nueva Constitución del país en septiembre de 2008. Además del presidente y del vicepresidente, serán electos los nuevos miembros de la Asamblea Nacional, gobernadores, alcaldes y concejales.

Ayer (26) en Quito, el presidente hizo su discurso de agradecimiento a todos aquellos que lo eligieron para comandar el país. Declaró que sin el trabajo de millones de almas, corazones y manos que luchan por la Revolución Ciudadana no habría sido posible el triunfo. El presidente agradeció especialmente a aquellos que votaron por primera vez en estas elecciones: ciudadanos ecuatorianos que viven en el exterior, jóvenes entre 16 y 18 años, extranjeros residentes en el país, presos sin sentencia, policías y militares.

Rafael Correa afirmó que cree que habrá una victoria del Alianza País en las elecciones de legisladores, lo que facilitaría su gobierno. El presidente dijo es posible alcanzar cerca de 60 de los 124 asientos que componen la Asamblea Nacional. Dijo además que contará con el apoyo de varios legisladores de partidos de izquierda. Una encuesta de la Cedatos estima que el oficialismo alcanzaría solamente 54 asientos en la Asamblea. 

 

Traducción: Daniel Barrantes - barrantes.daniel@gmail.com

 

http://www.adital.com.br/site/noticia.asp?boletim=1&cod=38396&lang=ES

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 09:24
 Ricardo Carpena * Adital -

-Usted dijo que le gustaría que su sucesora fuera su jefa de Gabinete, Dilma Rouseff. Sin embargo, ella sube en la aceptación popular, pero aún está por debajo de José Serra, del Partido de la Social Democracia Brasileña (PSDB). ¿Sigue teniendo una fe ciega en Dilma?

-No tengo fe, sino seguridad y trabajo político. Y sé que Dilma puede ser la futura presidenta de Brasil. Para eso tenemos un trabajo que hacer. Primero, el gobierno tiene que gobernar. Hasta el 31 de diciembre del 2010 estaré trabajando como si fuera el primer día de mi gobierno. En segundo lugar, hay que construir la coalición, quiénes estarán junto a nosotros, y para eso tenemos un año, un año y pico. Después hay que saber si el PT (Partido de los Trabajadores) quiere que sea ella la candidata. Y después hay que preguntarle al pueblo. Una vez que se cumpla todo el ritual, ella podrá ser candidata. No me preocupan las encuestas. Serra ya fue candidato a presidente, a gobernador de San Pablo. Pero una cosa puedo decir: será un privilegio para este país si se hace la elección entre Dilma y Serra. Si los candidatos son Dilma, Serra y Ciro [Gomes, del Partido Socialista Brasileño] también será un lujo. Lo mismo si también está [Aécio] Neves. Y eso porque no veo a nadie de derecha ahí. Veo compañeros de izquierda, de centroizquierda, progresistas. Eso es un adelanto extraordinario para Brasil.

-¿Qué pasa por dentro de un dirigente de izquierda que hoy es un ejemplo de pragmatismo? ¿Qué cambios se produjeron en su interior?

-Nunca fui marxista. Nunca. ¡De ese mal no sufrí! Mi origen político fue el movimiento sindical, en las comunidades de base y en el movimiento social. Siempre me consideré un socialista, pero el PT jamás definió un tipo de socialismo porque eso era imposible. Estaba el ejemplo de la Unión Soviética: ¿ése era el modelo de socialismo que uno quería? No, yo no quería eso porque no concibo un socialismo sin libertad democrática, sin derecho de huelga, sin alternancia de poder. Esa es mi ideología. Hubo un momento, en los años setenta, en que la izquierda brasileña me decía que yo era de derecha. Y la derecha decía que era de izquierda. Esa postura era importante porque consideraba que estaba en el camino del medio. La realidad es que el trabajo que hicimos en el movimiento sindical me permitió reunir un grupo muy grande de brasileños que en los años setenta participaban de la lucha armada, un gran número de intelectuales, los mejores que teníamos en Brasil; un gran número de sindicalistas, con el apoyo muy fuerte de los movimientos sociales de las comunidades. Nunca tuve un trauma por haber cambiado de postura porque veo la política con un gran pragmatismo. En política se hace lo que se puede hacer. En el discurso uno puede decir lo que quiere, pero en el momento de ejecutar, el límite es lo posible. Yo fui elegido con un programa muy claro, firmé una carta al pueblo brasileño y por eso me eligieron presidente de la República. Y estoy cumpliendo. Dudo que haya en otro lugar del mundo una relación entre el presidente y los movimientos sociales como la que existe aquí en Brasil. Yo hablo con los dirigentes sindicales, con los que viven en la calle, con los travestis, con los homosexuales, y todo sin prejuicios. Por eso creo que, en el fondo, no cambié. Crecí y tomé más responsabilidades. Cuando uno es oposición, dice lo que cree y piensa que se debe hacer; pero cuando uno es gobierno, no cree ni piensa nada: hace o no hace. Y yo fui elegido para hacer.

-Hay quienes dicen que usted y Michelle Bachelet son parte de una izquierda racional y que [Hugo] Chávez y Evo Morales son más populistas. ¿Es así? En todo caso, ¿cómo lo ubicaría a Kirchner en este espectro?

-No lo veo así. La cosa no es tan simple. Evo Morales es lo que es por su cultura política, por la gente a la que él representa. Chávez también es lo que es por su cultura política. Y Kirchner lo mismo. Cualquier persona puede tener sus diferencias con Kirchner, pero la verdad es que, después de muchos años, la Argentina volvió a ser un país, volvió a crecer, a generar empleos y a ser más respetado. Puede gustar o no, pero el dato concreto es ése. Kirchner fue el principio de una nueva era para la Argentina, que tiene su continuidad con Cristina. Mi orgullo es que, después de que deje el gobierno, tendremos otro paradigma de gobernabilidad en este país. Y eso también es válido para Chávez. Cuando escuchamos a la gente criticar a Chávez tendríamos que preguntarles cómo era Venezuela antes de que él apareciera. Si el pueblo vivía mejor entonces, sin duda, sería el malo de la película, pero eso no es verdad. Chávez mejoró muchísimo la vida de los pobres, ejerce la democracia... Yo, personalmente, no aguantaría disputar tantas elecciones como él. Un referéndum hoy, un referéndum mañana? Yo no aguantaría. Si aprendemos a respetar la soberanía de cada país, sus hábitos culturales y políticos, la historia, sufriremos menos, tendremos menos enemigos. Cuando Evo Morales empezó a pelear con Brasil, los sectores más conservadores querían que le pegara. Siempre lo traté como a un compañero. Yo sabía que el gas era de él y sabía que algún día tendría un aprendizaje y que él mismo se daría cuenta de que había cosas distintas para hacer. Eso es lo que está pasando: está mucho más maduro, consiguió armar su equipo. Porque para ser gobierno hay que armar un equipo. Obama no pudo elegir al segundo hombre de su equipo económico porque tiene que pasar por el Partido Republicano. Por más inteligente que uno sea, por más importante que sea el país de uno, hay un tiempo para madurar. Espero que América Latina nunca más retroceda.

-Si usted hubiera nacido en la Argentina, ¿sería peronista?

-Seguramente hubiera sido peronista porque todo el mundo lo era.

-¿Y entiende al peronismo?

-No entiendo mucho al peronismo, pero entiendo el fenómeno que significó el paso de Perón por la Argentina, así como el fenómeno de Getulio Vargas en Brasil. Ellos marcaron la historia de estos países. Getulio no consiguió crear en Brasil el movimiento que Perón fundó en la Argentina. Nosotros no tuvimos un partido laboral tan fuerte como el peronismo. Es casi como una religión. Vi gente de derecha que era peronista. Y vi gente de izquierda que era peronista. Es un milagro que solamente los argentinos pueden hacer (risas).

[Traducción: Cristina Chardon] * La Nación, Buenos Aires

http://www.adital.com.br/site/noticia.asp?lang=ES&cod=38374
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10 avril 2012 2 10 /04 /avril /2012 13:41



Movimientos sociales se prodigan en apoyo al presidente Evo Morales en La Paz (JL Quinta, ABI)


    La Paz, 9 abr (ABI).- La huelga de hambre iniciada el jueves en el Palacio de Gobierno por el presidente de Bolivia, Evo Morales, en demanda de la aprobación de la Ley de Régimen Electoral se replica en varias regiones del país donde sindicatos campesinos y obreros se plegaron a la medida.

    En la Casa de Gobierno acompañan al Jefe de Estado el dirigente campesino Fidel Surco, presidente del Consejo Nacional por el Cambio (Conalcam), que aglutina a representantes de todo el país y el principal dirigente de la Central Obrera Boliviana (COB), Pedro Montes.

    La Central Obrera Departamental (COD) de Santa Cruz instaló un piquete de huelga de hambre en sus oficinas con representantes fabriles y de otros sectores.

    "Nosotros vamos a respaldar en está gran medida que encabezó el Presidente. Convocamos a todas las Centrales Obreras, a todos los sectores y dirigentes a plegarse a esta medida, a esta cruzada por la defensa de la democracia y por la dignidad del pueblo boliviano", pidió el dirigente de la COD de Santa Cruz, Lucio Vedia.

    También en esa ciudad, los estudiantes de la Universidad pública de Santa Cruz, Gabriel René Moreno, anunciaron el apoyo a la huelga de hambre a la que se plegaran miles de estudiantes.

    "Todos los compañeros de la universidad nos sumamos a la huelga para que se aplique la ley electoral, porque esta es una medida contundente", afirmó Marco Ruiz, dirigente de esa casa de estudios.

    En esta misma línea, la Federación Departamental de Campesinos de Tarija, después de conocer la decisión asumida por Morales, anticipó que organiza una medida similar en su sede.

    "La Federación de Campesinos está en huelga de manera pacífica, porque creemos que ya llegó el momento, porque no es posible que unos cuantos parlamentarios que han perdido toda la representatividad y legitimidad quieran detener el proceso de cambio", informó el dirigente de la Federación de Campesinos de Tarija, Luis Alfaro.

    Por otra parte, el secretario General de la Prefectura de Cochabamba, David Herrera afirmó que las puertas de esa institución están abiertas para todos los ciudadanos que quieran masificar la huelga de hambre.

    "Frente a la inoperancia del Congreso y de la posición de los senadores que han estado bloqueando el desarrollo del país, no queda más que estar sumarnos a esta posición, las puertas de la Prefectura se abren para que se asuma esta medida de presión contra diputados y senadores de la oposición", señaló.

    Campesinos y trabajadores de los departamentos de Potosí, Chuquisaca, Oruro y La Paz anunciaron que se plegarán a la huelga de hambre, así como también legisladores oficialistas manifestaron su apoyo a la medida.

    El gobernante boliviano se declaró en huelga de hambre mientras en el Congreso de su país se debate una crucial ley electoral que debe viabilizar las elecciones generales de diciembre de 2009, entre posiciones irreductibles de sectores de la oposición que cuestionan el padrón electoral, el voto de residentes bolivianos en el exterior y los escaños para los pueblos indígenas, como condiciones para llevar adelante los comicios.
clm/rsl        ABI

    Derechos Reservados 1998-2009. La propiedad intelectual del material periodístico que difunde la ABI corresponde a los redactores de este medio. Por lo tanto, se ruega respetar el crédito correspondiente.

 

http://abi.bo/index.php?i=noticias_texto_paleta&j=20090409135913&l=200904090074_Movimientos_sociales_se_prodigan_en_apoyo_al_presidente_Evo_Morales_en_La_Paz_(JL_Quinta,_ABI)

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 16:25

Ainara Lertxundi
El hermano de Gloria Luz Gómez desapareció en 1983. Era un líder estudiantil que «soñaba con una educación de calidad». Su cuerpo apareció a los días con señales de tortura. Linda Paola Medina perdió a su hermano en 1988. Además de su militancia estudiantil, participó en la formación de la Unión Patriótica. Ambas se han unido por la verdad y la justicia, y por rescatar del silencio a los desaparecidos.


Desapariciones, ejecuciones extrajudiciales, desplazamientos forzados, paramilitarismo, campesinos a los que se presenta como guerrilleros muertos en combate para obtener retribuciones económicas... la lista de violaciones de derechos humanos en Colombia es interminable y se asemeja a los tiempos en los que mandaban los militares con la complicidad de muchos. Gloria Luz Gómez y Linda Paola Medina luchan desde la Asociación de Familiares de Detenidos Desaparecidos por rescatar del silencio a las víctimas de la «guerra sucia» y por saber qué pasó con sus familiares.

Han transcurrido dos décadas desde la desaparición de sus hermanos. ¿Cómo han sido estos años de búsqueda?

Gloria Luz GÓMEZ: Muy difíciles. Mi hermano, de 19 años, cursaba el último año de Bachillerato en un colegio de secundaria de Bogotá. Siempre estuvo muy implicado en las luchas estudiantiles y uno de sus mayores anhelos era lograr una educación de calidad. El 14 de noviembre de 1983 salió de casa para hacer unas compras y no regresó. Días después, encontramos su cuerpo totalmente torturado. Nunca supimos quién se lo llevo, ni quién lo torturó y mucho menos quién lo mató.

Leonardo era amigo de algunos estudiantes que fueron desapareciendo de forma selectiva y gradual. Aquel caso, que comenzó el 4 de marzo de 1982 y terminó el 13 de setiembre, dio origen a nuestra asociación. Después de 26 años, sus familias siguen sin saber qué pasó. Encontraron los cuerpos de dos de ellos, torturados y mutilados. En marzo, Asfaddes ha cumplido 26 años. El 4 de marzo de 1983 salimos por primera vez a las calles céntricas de Bogotá para exigir la aparición con vida y el juicio y castigo a los responsables. Desde entonces, nuestra labor ha sido de denuncia pública. En Colombia, entre dos y tres personas desaparecen a diario. Es imposible cuantificar cuántos desaparecidos hay porque muchas familias no denuncian por miedo. Además, muchas han tenido que desplazarse a las ciudades debido a las amenazas.

Linda Paola MEDINA: La búsqueda la inició mi madre, que era una mujer campesina, muy humilde. La Policía Nacional arrestó a mi hermano el 19 de febrero de 1988 en Neiva, en la región de Huila. Lo subieron a una camioneta y se lo llevaron a un calabozo de uno de los organismos de seguridad. Nunca supimos qué pasó con él. Era un líder estudiantil en la Facultad de Lingüística y Literatura de la Universidad Colombiana. Participó en el proceso de formación de la Unión Patriótica. Después de doce años, logramos que se condenara a 45 meses de prisión al subteniente de la Policía del Huila. Pero, no pasó ni un día en la cárcel. Tiempo antes había sido destituido pasando a engrosar las filas de los paramilitares. Es triste saber que a sus 70 años, mi madre todavía lo espera. A diferencia de lo que ocurre con los secuestrados, cuando se habla de desaparecidos se difunde la idea de que «algo malo hicieron» y que por eso desaparecieron. Cuando vas a presentar una denuncia, te dicen que «se ha ido porque tenía una deuda, otras mujeres o porque se ha metido en la guerrilla».

En el caso de mi hermano, no obtuvimos justicia pero, por lo menos, conseguimos que se diera a conocer, porque incluso se trató en la Comisión Interamericana de Derechos Humanos.

Organismos de derechos humanos han denunciado la criminalización de su labor por parte del Estado. ¿Su asociación también ha vivido esta situación?

G.L.M: Como víctimas de la desaparición, somos constantemente amenazadas y perseguidas. No se nos reconoce como una organización legítima. Desde el Gobierno, se hacen señalamientos todos los días. Los supuestos grupos paramilitares que se habían desmovilizado, simplemente, han cambiado de nombre y siguen amenazando a todas las organizaciones de defensa de los derechos humanos. Quien exige el reconocimiento de sus derechos es tildado de «terrorista». Los defensores de derechos humanos en Colombia somos reprimidos por parte del Gobierno de Álvaro Uribe. Pese al hostigamiento y señalamientos que nos hace el Gobierno, seguimos acompañando a las familias en su búsqueda, en la denuncia para que el Estado ponga en práctica todas las herramientas jurídicas que tiene para poner freno a esta práctica y superar la impunidad. En esta lucha de años, hemos logrado que la desaparición forzada sea tipificada como delito. Aunque los militares estuvieron en todo momento en contra, en julio de 2000, se tipificó mediante la Ley 598, que ordena la creación de una comisión de búsqueda de personas desaparecidas. Pero, en estos nueve años han sido muy pocos los avances porque no hay voluntad política para fortalecer esta comisión y pueda así cumplir sus funciones.

El presidente Álvaro Uribe se vanagloria de los logros de su Política de Seguridad Democrática. ¿Cómo la calificaría?

G.L.M: Para nosotras, la Política de Seguridad Democrática es una distracción, es una represión mayor aunque más refinada, que se hace de tapadillo para ser invisible ante los ojos de la comunidad internacional.

Afirma que en Colombia se producen a diario entre dos y tres desapariciones. ¿Qué cobertura mediática reciben?

G.L.M: Los medios están totalmente al servicio del Gobierno. No muestran la realidad colombiana. Los casos que dan a conocer los utilizan como propaganda y porque no los pueden tapar. La mayoría de las graves violaciones de los derechos humanos permanecen ocultas. Sólo hablan de los secuestros, de los rescates, de Ingrid Betancourt, pero no mencionan a los miles y miles de ciudadanos desaparecidos, que ni siquiera podemos cuantificar, ni a las familias afectadas por esta práctica, ni tampoco hablan del desplazamiento forzado, de la criminalización de la protesta o de las condiciones de insalubridad en las que están los presos políticos.

Toda esa problemática está oculta en los medios de comunicación que únicamente recogen y muestran lo que les ordena el Gobierno. Se habla del secuestro, que igualmente es grave, pero nunca proporcionalmente tan grave como los casos de desaparición forzada. Hay más de 50.000. Los «falsos positivos», que ahora han salido a luz porque la situación se desbordó, son responsabilidad de las Fuerzas Armadas y hace más de 20 años que vienen ocurriendo.

Las desapariciones están al orden del día, así como las amenazas y ataques. ¿Cómo viven toda esta situación?

L.P.M: El miedo y zozobra de saber que en cualquier momento tú puedes ser víctima de una desaparición forzada es constante. Cuando vas por la calle, no confías en que los agentes del Estado que están apostados a unos metros de distancia y que supuestamente están para protegerte, no te vayan a hacer daño en cualquier momento.

Ejecuciones extrajudiciales para justificar la vía militar

La Misión Internacional de Observación sobre Ejecuciones Extrajudiciales e Impunidad en Colombia, integrada por trece profesionales independientes -juristas, periodistas, antropólogos, forenses y expertos en derechos humanos- expresó su preocupación por «el elevado número» de ejecuciones extrajudiciales, que «quedan en la absoluta impunidad».

«Hemos encontrado patrones comunes, por lo que no son hechos aislados sino conductas sistemáticas que responden a una premeditación. Las víctimas eran humildes campesinos, indígenas, líderes comunitarios y personas socialmente marginadas. En muchos casos, fueron arbitrariamente privadas de su libertad por el Ejército, vestidas con prendas militares y ejecutadas. Después, fueron presentadas como guerrilleros `muertos en combate'», concluye el informe final de la misión, hecho público ayer en Bilbo.

Alerta de la «existencia de incentivos económicos, profesionales y premios a la Fuerza Pública por la presentación de `positivos' -bajas en el `enemigo'- y de la intimidación a familiares y testigos». Considera «preocupante» que altos funcionarios del Estado, incluido el presidente y el ministro de Defensa, sugieran en público que organismos de derechos humanos están haciendo su labor de denuncia para «desprestigiar a las fuerzas armadas, lo cual pone a estas organizaciones en serio riesgo».

En declaraciones a GARA, la abogada Liliana Uribe, de la Corporación Jurídica Libertad de Medellín, que participó en la presentación, pone como ejemplo las declaraciones del ministro de Defensa, Juan Manuel Santos, que en setiembre de 2008, acusó a los organismos que promovieron esta misión de «abrir una guerra jurídica y política a favor de la guerrilla».

Subraya que «la diferencia con épocas anteriores es que ahora es el Ejército el que comete directamente las ejecuciones y desapariciones con el pretexto de la lucha contra el crimen, la guerrilla o los paramilitares». «El Gobierno destina para la guerra el 6,7% del Producto Interior Bruto del país, más que EEUU o Israel. Hay una permanente necesidad de mostrar que es posible derrotar a estos grupos por la vía militar. En ese combate, no les importa sacrificar la vida de muchas personas. El propio presidente le dice a la Policía y Ejército `mátenlos, que yo respondo'. No hay ningún respeto por la vida; desde las altas instancias del poder se consiente la pena de muerte, prohibida en el país».

Bogotá acaba de anunciar una nueva operación militar contra las FARC bautizada como «Salto estratégico». Uribe no duda de que conllevará «más violaciones contra la población civil».

http://www.rebelion.org/noticia.php?id=83268
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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 09:28
Según Sader, la derecha latinoamericana dejó de tener una alternativa para ofrecer y perdió la orientación de Estados Unidos. El experto brasileño señala que los gobiernos progresistas de la región tienen como más férreo opositor a los medios.
Emir Sader pertenece al reducido grupo de pensadores latinoamericanos que prefieren ver el vaso medio lleno. Aunque en su rostro se nota que no es un ferviente defensor, no le gusta criticar a los gobiernos más moderados de la región, especialmente el de Luiz Inácio Lula da Silva y Cristina Fernández. “La oposición a esos gobiernos no está a la izquierda, sino a la derecha. El intelectual puede decir lo que se le dé la gana, pero la realidad te polariza”, señaló el filósofo brasileño, en su oficina en la sede porteña de Clacso, el centro de estudios latinoamericanos que dirige.

–Usted habla de tres monopolios en América latina: el de las armas, el dinero y la palabra. Este último, según su análisis, es el más sólido.

Es más que el control de la palabra y la información; es el monopolio de un estilo de vida. Es el estilo de vida Hollywood, que nos dice quién es bueno, quién es malo, qué debemos consumir... nadie le disputa la hegemonía a ese enorme aparato. La mayor fortaleza de Estados Unidos no es su fuerza militar ni su fuerza económica... es su cultura.

–Pero el monopolio de la palabra también se refiere a los grandes medios de comunicación locales.

Sí. En Brasil casi toda la prensa cotidiana es parte de una oposición sólida al gobierno de Lula. Sin embargo, el presidente tiene 84 por ciento de apoyo y sólo cinco por ciento de rechazo. Para los gobiernos progresistas de la región, los medios son hoy el frente opositor más sólido. En muchos países, Argentina entre ellos, son unos puñados de familias que se pasan las empresas de padres a hijos. Identifican la libertad de prensa con la prensa privada; determinan si un país es democrático si tiene elecciones, partidos políticos y... empresas privadas.

–Ante el aparente debilitamiento de la derecha, ¿esos medios de comunicación están ocupando el rol de opositores?

 ¡Es que son políticos! Las derechas latinoamericanas se quedaron sin su Norte. No tienen una alternativa clara para ofrecer y perdieron la orientación de Estados Unidos. Localmente sólo les queda el enfrentamiento con los gobiernos, con el proyecto de integración regional. Como no tienen planteamientos propios, sólo pueden combatir e inviabilizar los avances de los gobiernos, que a pesar de no ser iguales la mayoría comparte un rechazo abierto a los Tratados de Libre Comercio. Además, hoy más que nunca, Estados Unidos no es un buen socio.

–¿No hay posibilidad de un acercamiento comercial con Estados Unidos bajo el nuevo gobierno de Barack Obama?

Lo que plantearon Obama y Lula en la reunión en Washington fue el saneamiento de los bancos y la expansión del crédito, no la promoción del comercio. Y en la reunión de Trinidad y Tobago tampoco va a ser el tema central. La cumbre va a empezar así: “Good morning mister president... and Cuba?” Ahí veremos qué tipo de estadista es el nuevo presidente norteamericano.

–Para usted, Venezuela y Bolivia están viviendo un posneoliberalismo. ¿Argentina también?

Brasil, Argentina y Uruguay tienen hoy gobiernos contradictorios. Menem era absolutamente coherente, como lo era Cardoso. Hoy son más contradictorios; heredan modelos y los mantienen en parte. Conservan el modelo financiero, los agronegocios; pero no el modelo económico porque retoman las políticas de desarrollo, que habían sido sustituidas por la estabilidad monetaria. En lo que cambian –política exterior, programas sociales– son mejores. Frente a esto, en Brasil la izquierda adoptó dos opciones. Una es decir que Lula es el mejor administrador de neoliberalismo y, por lo tanto, hay que destruirlo para poder construir una izquierda sana, pura... Esa es una posición derrotada porque pelea contra la realidad. Lula no es Cardoso. La otra posición es que es un gobierno contradictorio, con un sector progresista y un sector conservador. Uno tiene que sumarse a uno de ellos y pelear porque ese predomine. La oposición a esos gobiernos no está a la izquierda, sino a la derecha. El intelectual puede decir lo que se le dé la gana, pero la realidad te polariza.

Por María Laura Carpineta

http://www.frentetransversal.com.ar/spip/article5811.html
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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 13:48
La guerrilla colombiana explicar las razones de su política de retenciones



Señores Oficiales y sub - oficiales del ejército y la policía retenidos por las FARC - EP como prisioneros de guerra:

Cordial saludo. La presente tiene por objeto, darles a conocer algunas opiniones de los guerrilleros que integramos las FARC - EP y escuchar las de ustedes:

Ante todo, déjennos decirles que ustedes, en lo personal no son nuestros enemigos, pues no escapa a nuestra comprensión la situación personal y familiar que atraviesan, como la de centenares de guerrilleros presos actualmente en distintas cárceles, en su condición de prisioneros de guerra, porque esta guerra ha tocado muy hondo el alma de todos los colombianos.

No hay pues, nada personal en esto. Tal vez ni nos conocíamos, y a lo mejor, en otras circunstancias, hasta pudiéramos haber sido amigos, pues somos compatriotas; solo que hasta ahora, estamos enfrentados, porque militamos en bandos diferentes y defendemos intereses opuestos en esta guerra que le han declarado los distintos gobiernos de la oligarquía al pueblo colombiano.

En nuestra opinión, ustedes están defendiendo unas instituciones corruptas y a una clase dirigente, responsable de las peores tragedias de nuestro pueblo, y con eso creen estar defendiendo la patria. Y en su opinión, seguramente nosotros merecemos los peores epítetos, pues estamos subvirtiendo el orden público que a ustedes les obligan defender.

Paradójicamente, ustedes y nosotros pertenecemos a la misma clase social, y, junto a una inmensa mayoría de colombianos, padecemos las consecuencias de una política anti popular y despiadada contra los intereses de las mayorías, practicada por los sucesivos gobiernos que representan los intereses de las clases dominantes.

Los invitamos a reflexionar sobre los siguientes puntos:

Colombia, a pesar de ser una nación privilegiada en recursos naturales y humanos tiene uno de los índices más altos de pobreza, corrupción, represión y desigualdad que hay en el mundo. A eso hemos llegado, porque la casta política en el poder, plutocrática y latifundista, ha sido incapaz de resolver la condición de miseria y desigualdad que vive el país, porque su mezquindad ha impedido la construcción de un proyecto de nación en que quepamos todos, que unifique el sentimiento patriótico y recoja los anhelos de igualdad, soberanía y dignidad que nos legaron los fundadores de esta nación y los verdaderos padres de la patria.

En vez de eso, lo que tenemos es un país en el que una inmensa masa de ciudadanos trabaja, sufre y padece, al servicio de una pequeña cúpula de privilegiados, políticos corruptos, mafiosos, banqueros desalmados, terratenientes retrógrados y, codiciosos empresarios, ligados al capital extranjero.

Para garantizar sus privilegios y mantener intacto todo ese injusto estado de cosas, quienes detentan el poder, le han cambiado el carácter y la naturaleza a las Fuerzas Armadas de la nación, cuya razón de ser, según el apotegma que nos legara El Libertador, es la defensa de la vida y honra de todos los colombianos, así como de la soberanía patria, para trocarlo en un vergonzoso instrumento clasista de represión contra sus propios hermanos nacionales, y defensoras a ultranza de intereses extranjeros y de en el poder, al extremo de llegar a considerar a sus propios hermanos nacionales como enemigos a vencer en una "guerra interna".

Como expertos sofistas han hecho repetir hasta volverlo artículo de fe, que este ejército manchado de sangre del pueblo y paramilitar que tenemos, es dizque de la patria. Obrar con "patriotismo" sería, entonces, defender los intereses y los valores de las clases dominantes.

La Patria, en la acepción oligárquica, son las clases dominantes, lo que ellas poseen y lo que las representa. Obrar con patriotismo seria entonces, defender los intereses y la escala de valores de las clases en el poder. La oligarquía confunde la patria con su Capital.

Por eso, cuando a la Fuerza pública le toca intervenir en un conflicto laboral, van derecho a reprimir a los obreros o a los campesinos. Nunca a los patrones. Con las manifestaciones pasa lo mismo. En ocasiones, infiltran provocadores, y cuando se crea el pretexto, están listos a aplastar con violencia la protesta.

Pero, si se trata de un reclamo que está organizado por la burguesía, saben que no pueden reprimir. La Fuerza Pública ha sido educada para hacer esta distinción, soldados y policías saben, sin que se lo repitan, que con los de arriba no hay que meterse, o mejor, que les deben sumisión y respeto, hagan lo que hagan.

Se ha llegado hasta el extremo de afirmar que tal ejército clasista es la encarnación de la "Patria". Y por el camino de estos exabruptos hemos llegado a ver la "Patria" dizque "encarnada" en personajes siniestros, verdaderos truhanes como Rito Alejo del Río, Iván Ramírez o Mario Montoya y hasta por Uribe y Juan Manuel Santos. Así pues, el mito de que tenemos un Ejército "nacional", que nada tendría que ver con intereses de clase o partidistas, y que solo estaría comprometido con "la Patria" es una fábula que se cae sola, pues está más que comprobada la participación directa de la Fuerza Pública en masacres y asesinatos contra la gente humilde. El escándalo de los mal llamados “falsos positivos” no es más que la punta del iceberg de un genocidio contra el pueblo que se viene cometiendo hace décadas. Está probada su complicidad con los crímenes de los paramilitares para permitirles impunemente la apropiación de tierras.

Desde luego, esta realidad no va a desaparecer con “explicaciones” cínicas, que pretenden tapar la política delictiva de las Fuerzas Armadas con el “argumento” de que se trata de “casos aislados”. Miles de casos comprobados conspiran contra esta falacia.

En contra posición, para nosotros y la mayoría de colombianos la Patria es ante todo, el territorio de la Nación, con su biodiversidad y con sus riquezas naturales. La Patria es también la población y la cultura, que con sus manos y su inteligencia han creado las gentes de nuestro pueblo.

De tal modo que los 45 millones de colombianos somos parte integrante de la Patria. Por eso, cuando las cifras hablan de 34 millones de compatriotas viviendo en la pobreza absoluta, es la Patria la que está empobrecida.

Y cuando hay millones de compatriotas que viven en tugurios, es la Patria la que no tiene techo. Y los miles que mueren por falta de asistencia médica? Y los niños que se quedan sin escuela? Y los millones de campesinos desplazados por el terror oficial y paramilitar? Será que esos no hacen parte de la Patria?

Por eso decimos que ceder la dirección del ejército al Pentágono o convertir la policía en apéndice de la DEA o entregarle el petróleo, el carbón o nuestra biodiversidad, etc., a compañías extranjeras, son actos antipatrióticos, y los que lo hacen, auténticos apátridas.

No estamos inventando nada. Desde sus orígenes, Colombia es un país que ha sido gobernado por sus clases dominantes bajo la retrograda divisa de: a sangre y fuego.

La Violencia ha sido el modus operandi de nuestros gobernantes. Las llamadas “guerras civiles” en el siglo XIX se sucedieron una tras otra, impuestas a capricho de uno y otro gamonal, con una regularidad casi natural. Pero, fue a partir de los gobiernos del conservador Mariano Ospina Pérez y Laureano Gómez (1946 - 1953), cuando esa violencia asumió formas dantescas. Los chulavitas y los pájaros sembraron de muerte todo el territorio nacional. La destrucción total de pueblos y veredas, el desplazamiento forzado de miles de campesinos, el imperio del miedo en las ciudades y la Violencia, fue como un huracán que lo asolaba todo y no dejaba nada a su paso.

Jamás ha habido en nuestra patria democracia real, porque un Estado que hace de la violencia, el asesinato sistemático de sus opositores y de la impunidad, su principal ejercicio político, jamás podrá ser democrático.

Así fue como llegamos a esta guerra que libramos actualmente, porque hubo algunos que no soportamos más tanta iniquidad y en defensa propia, de la vida y de nuestro pueblo, nos alzamos en armas.

Como verán, ni nuestro alzamiento ni esta guerra que nos impusieron, surgió por dogmatismos ni generación espontanea. Una larga historia la precede.

Y es así, como luego de duros y cruentos combates librados a lo largo y ancho de la geografía patria, como sucede en todas las guerras, -y en Colombia hay una guerra- ustedes fueron hechos prisioneros. Muchos de los nuestros también lo fueron.

Hemos respetado, según está establecido en nuestras normas y principios, su integridad y su dignidad, sin torturas, sin vejámenes ni interrogatorios denigrantes, y si hemos tenido que recurrir a cadenas es solo porque en las condiciones de una guerrilla móvil, que lucha en la selva, que no posee estructuras carcelarias y en medio de un asedio permanente, no existe otro medio que garantice su aseguramiento.

Las FARC - EP no tienen ni tendrán en el desenvolvimiento de la resistencia y lucha de emancipación, el historial de crueldad que en cuanto al trato a prisioneros, pretenden establecer sus enemigos. Lo que sí existen son evidencias de la forma como se manipula información falsa para desprestigiar en este campo a la insurgencia.

Muy al contrario del trato que se da a los guerrilleros presos en las prisiones del régimen como ocurre por ejemplo, con el digno Simón Trinidad, a quien mantienen en una cárcel de alta seguridad, durante hace mas de 6 años, las 24 horas del día en un cajón de concreto, con las luces encendidas, con vista a nada diferente que las cuatro paredes de la gaveta en que suele estar y encadenado de pies y manos, sin que se pueda alegar en este caso razones de seguridad, sino de sevicia con el prisionero.

En toda guerra, en todos los tiempos y en todos los lugares del mundo cuando como resultado de la confrontación las partes capturan prisioneros, se procede al intercambio.

No obstante, esta oligarquía no quiere ahora mover ni un solo dedo para aprobar la Ley de Canje que permita la liberación de sus prisioneros, así como de los guerrilleros, recurriendo a métodos arteros y de baja estofa, al sofisma de la traición y del engaño, prolongando innecesariamente el tiempo de retención de esos oficiales y sub-oficiales, que ellos mismos enviaron a la guerra y que vieron morir sus compañeros en el combate, arriesgando la vida, para defender los intereses económicos de unos plutócratas insensibles y las instituciones podridas de un Estado mafioso.

Poco les importa porque no es la oligarquía la que sobrelleva el peso de la guerra, ni los hijos de los grandes capitalistas, terratenientes o politiqueros, sino los hijos de los pobres los que sirven de carne de cañón para su guerra. A todas estas vale la pena preguntarnos: por qué en Colombia los hijos de los ricos no pagan servicio militar? Si son ellos los que se benefician de la guerra? O será que en las selvas de Colombia habrán quedado algún a vez, los restos de algún hijo de los linajudos Santo Domingo, los Sarmiento Angulo, de Ardila Lule, de los fantoches Santos o del bravucón de Uribe?

Qué va! Los unos están disfrutando las canonjías de alguna embajada del primer mundo, otros, pasando el año sabático en universidades europeas y los más, entregados a la dolcevita, porque nuestra clase dominante solo practica el único patriotismo que conoce: el patriotismo hedonista, bocón y sibarita.

Así las cosas, qué interés pueden tener en que se le ponga fin al cautiverio de unos hombre de armas? Ninguno!

El sueño de las clases dominantes, en Colombia, siempre ha sido el de ponerle fin al crónico conflicto armado, sin ninguna consecuencia política que afecte sus egoístas privilegios. Esto es, que los pobres agachemos la cerviz, y que el statu quo no sufra la más mínima modificación que los perturbe. Según ellos, los guerrilleros, simplemente, entregarían sus armas e ipso facto quedarían reinsertados, o si lo prefieren, según propuesta del autócrata de turno, podrían irse a vivir a Paris, a los Campos Elíseos.

 

No es serio sino cínico y desalmado pensar así, después de tantos años de guerra, y después de la carnicería a la que para conservar sus privilegios han sometido a todo el pueblo colombiano. La burguesía, cree que todo en la vida es mercancía, todo lo reduce a los negocios, porque no conoce de la dignidad.

Por nuestra parte hemos dicho que seguiremos luchando por el canje, por una ley que oficialice el intercambio humanitario de prisioneros, que abra las puertas al inicio de un proceso de paz que ponga fin a la guerra que vivimos y siente la bases para la construcción de una Nueva Colombia que haga incluyente del progreso a los pobres.

Mientras eso acontece, los guerrilleros de las FARC EP seguiremos luchando por nuestro pueblo y por un cambio en las estructuras sociales que conduzcan a que en Colombia conquistemos esa paz con Justicia Social que es el sueño de todos los colombianos, la que no es posible alcanzar sin unas profundas reformas sociales y políticas y de un modelo económico que integre a los millones de desplazados, a las mayorías empobrecidas y a todos los excluidos por la oligarquía del sueño de tener una patria para todos. Sin eso, no hay estrategia militar por muy financiada que esté, que pueda acabar con este conflicto que vivimos.

Compatriotas, FARC - EP

Secretariado del E. M. C

FARC - EP

Montañas de Colombia, Marzo 15 del 2009

 

http://www.rebelion.org/noticia.php?id=82658&titular=carta-de-las-farc-ep-a-los-prisioneros-de-guerra-

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 13:36

Albert Einstein
Monthly Review

¿Es admisible que una persona no versada en acontecimientos económicos y sociales opine sobre el tema del socialismo?

Abordemos primero esta pregunta desde el punto de vista del conocimiento científico. Podría parecer que no, existieran diferencias metodológicas esenciales entre la astronomía y la economía: el objetivo de los científicos es en ambos campos, descubrir leyes de validez universal para un grupo delimitado de fenómenos, a fin de mostrar, lo más claramente posible, su interrelación. Pero es indiscutible la existencia de tal tipo de diferencias metodológicas. No resulta fácil descubrir leyes generales en el campo de la economía dado que los fenómenos económicos observables están a menudo influidos por diversos factores que es muy difícil evaluar por separado. Por otra parte, la experiencia acumulada desde los comienzos del llamado período civilizado de la historia humana", como bien se sabe, ha sido siempre ampliamente influida y condicionada por causas que en modo alguno son de naturaleza exclusivamente económica. Por ejemplo, a lo largo de la historia, la mayoría de los principales estados fueron a su turno conquistados. Los pueblos invasores se establecieron en el país dominado, como clases legal y económicamente privilegiadas. Monopolizaron la propiedad de la tierra y designaron un clero que surgía de sus propias filas, el que asumió el control de la educación convirtiendo la división clasista de la sociedad en una institución permanente, y creó un sistema de valores a través del cual puede guiarse, en gran medida inconscientemente, la conducta social de los hombres.

Sin embargo la tradición histórica pertenece, por así decirlo, al pasado; en ninguna parte se superó realmente lo que Thorstein Veblen denominaba la fase depredatoria" del desarrollo humano. Los hechos económicos observables corresponden a esta fase, las leyes que pueden inferirse de los mismos ni son verificables ni válidas, aun en otras fases. Puesto que el verdadero objetivo del socialismo consiste, precisamente, en superar la fase depredatoria del desarrollo humano, es poca la luz que la ciencia económica puede arrojar en su estado actual sobre la futura sociedad socialista.

En segundo término, el socialismo tiene una finalidad ético-social. La ciencia, sin embargo, no puede establecer objetivos finales y, menos aún, inculcárselos a los seres humanos; a lo sumo puede proporcionar los medios para obtener determinados fines. Pero los fines mismos son concebidos por personalidades de elevados ideales éticos; si éstos no son prematuros y endebles sino fuertes y vitales, serán adoptados y llevados hacia delante por los hombres, quienes semiinconscientemente determinan la lenta evolución de la sociedad.

Por estas razones deberíamos guardarnos de sobre estimar la ciencia y los métodos científicos en relación a problemas humanos y de suponer que los expertos son los únicos que tienen derecho a expresarse respecto de cuestiones que afectan a la organización de la sociedad.

De un tiempo a esta parte se acepta corrientemente que la sociedad humana atraviesa una grave crisis, que su estabilidad ha sido profundamente resquebrajada. Es característico de situaciones como ésta, que los individuos se sientan indiferentes, y aún hostiles, hacia el grupo, grande o pequeño, al cual pertenecen. Permítaseme registrar aquí, a modo de ejemplo, una experiencia personal. Recientemente discutí, con una persona bien formada e inteligente, acerca de la amenaza de una nueva guerra, la que, según mi opinión haría peligrar seriamente la existencia de la humanidad; y sostuve que sólo una organización supra-nacional podría ofrecer protección frente al peligro. Mi interlocutor respondió de manera muy tranquila y directa: " ¿Por qué se opone usted tan decididamente a la desaparición de la raza humana?". Estoy convencido que cien años atrás nadie hubiera podido replicar con tanta ligereza. Se trata de la expresión de un hombre que se ha debatido en vano por lograr algún tipo de equilibrio interno y que casi ha perdido toda esperanza de obtenerlo. Refleja la dolorosa soledad y aislamiento que tantas personas padecen en la actualidad. ¿Cual es la causa?

¿Existe una salida? Es fácil plantear preguntas de esta índole, pero difícil responder a ellas con algún grado de seguridad. Debo, empero, intentar hacerlo del mejor modo posible, aunque soy muy consciente del hecho que nuestros sentimientos e impulsos a menudo son contradictorios y oscuros, y que no pueden ser expresados en fórmulas simples y terminantes.

La doble naturaleza del hombre

El hombre es, simultáneamente, un ser solitario y social. En tanto solitario trata de proteger su propia existencia y la de quienes están cerca suyo, a fin de satisfacer sus necesidades personales y desarrollar sus aptitudes.

Como ser social, procura merecer el reconocimiento y afecto de sus compañeros, compartir sus alegrías, conformarlos en su sentimiento y mejorar sus condiciones de vida. Sólo la existencia de estas alternativas, frecuentemente conflictuadas, explican el carácter propio de los hombres; su particular combinación determina el grado en que un individuo puede lograr el equilibrio interno y contribuir al bienestar de la sociedad. Es muy posible que en lo fundamental sea la herencia la que determina la fuerza relativa de ambas tendencias. Pero la personalidad que finalmente emerge resulta, en gran medida, de la influencia del medio ambiente en el que el hombre se desarrolla, de la estructura social en la que se desenvuelve, de la tradición de esa sociedad y de la evaluación que ella haga de los tipos particulares de conducta. El concepto abstracto de "sociedad" significa, para el individuo humano, la suma total de sus relaciones directas e indirectas con sus contemporáneos y con sus antepasados. El hombre es capaz de pensar, sentir, luchar y trabajar por sí mismo; depende, empero, tanto de la sociedad -en los aspectos físicos, intelectuales y emocionales- que resulta imposible pensar en él, o intentar comprenderle, fuera del marco de la sociedad. Es la "sociedad" la que proporciona al hombre el alimento, el vestido, la vivienda, los instrumentos de trabajo, el lenguaje, las formas y gran parte del contenido del pensamiento; su vida resulta posible por el trabajo y las realizaciones de millones de hombres del pasado y del presente que es lo implica do por el insignificante término de "sociedad".

Es evidente, pues, que la dependencia del individuo humano respecto de la sociedad es un hecho innegable. Como lo es también a la hormiga y la abeja respecto del hormiguero y la colmena. Sin embargo, mientras que todo el proceso vital de hormigas y abejas obedece, hasta en el más mínimo detalle, a instintos rígidos y hereditarios, las normas sociales y las interrelaciones de los seres humanos son muy variables y susceptibles de modificaciones. Tanto la memoria como la aptitud para organizar nuevas experiencias y la propiedad de la comunicación oral, hicieron posible que en un desarrollo, los seres humanos trascendieran el plano de las necesidades estrictamente biológicas. Dicho desarrollo se manifiesta en tradiciones, instituciones y organizaciones; en literatura; en realizaciones científicas y técnicas; en obras de arte. Esto explica cómo, en cierto sentido, el hombre puede influir sobre su propia vida a través de su conducta, y que, en este proceso, el pensamiento consciente y la voluntad desempeña un papel.

El hombre hereda al nacer, una constitución biológica que debemos considerar fija e inalterable y que incluye los impulsos naturales característicos de la especie humana. A ella se suma en el curso de su vida, una estructura cultural que el hombre adopta de la sociedad a través de la comunicación, y otras vías de influencia. Esta estructura cultural, sujeta a modificaciones a través del tiempo, condiciona, en gran medida, la relación hombre-sociedad

Sobre la base de investigaciones comparativas de las llamadas culturas primitivas, la antropología moderna nos han enseñado que la conducta social de los seres humanos puede diferir enormemente, según sean las pautas de cultura prevalecientes y los tipos de organización que predominan en la sociedad. En esto se basan quienes luchan por mejorar el curso de la historia humana. La constitución biológica no condena a los hombres a un destino cruel que en realidad ellos se autoinfligen, ni a su mutua aniquilación.

Quien se pregunte cómo podría cambiarse la estructura de la sociedad y las actitudes culturales del hombre, a fin de transformar la vida humana, debe ser consciente del hecho que existen condiciones que no es posible modificar. Como ya se dijo, la naturaleza biológica del hombre es inmodificable, cualquiera sea el fin que los hombres persiguen. Por otra parte, el desarrollo tecnológico y demográfico de los últimos siglos ha creado de modo definitivo ciertas condiciones. Tratándose de poblaciones relativamente densas, que se autoabastecen de los bienes indispensables para su subsistencia son imprescindibles una minuciosa división del trabajo y un aparato productivo estrictamente centralizado. La época en que individuos o pequeños grupos podían autoabastecerse y que muchos conciben idílica, ha desaparecido definitivamente. Pero en cambio es apenas exagerado el sostener que la humanidad constituye todavía una comunidad planetaria de producción y consumo.

Alcanzado este punto creo oportuno señalar, brevemente, lo que para mí constituye la esencia de la crisis de nuestro tiempo: la relación individuo-sociedad. Jamás se tuvo tanta conciencia como hoy acerca de la dependencia del hombre respecto de la sociedad. Dependencia que él no experimenta positivamente, como un lazo orgánico, o una fuerza protectora, sino como una amenaza a sus derechos naturales, y aun a su existencia económica. Su posición en la sociedad es tal, que constantemente son acentuados los impulsos egoístas de su personalidad mientras que los impulsos sociales, más débiles por naturaleza, son progresivamente deteriorados. Todos los seres humanos, cualquiera sea su posición en la sociedad, sufren este proceso de deterioro. Inconscientemente, prisioneros de su propio egoísmo, se sienten inseguros, solos y despojados de la ingenua y sencilla alegría de vivir. Sólo consagrándose a la sociedad puede el hombre hallar sentido a su corta y arriesgada existencia.

El origen del mal

A mi modo de ver, la verdadera fuente del mal reside en la anarquía económica de la sociedad capitalista actual. Así, presenciamos una gran comunidad de productores cuyos miembros luchan infatigablemente por despojarse mutuamente de los frutos de su trabajo colectivo, no por la fuerza sino por la fiel complicidad con el orden legal establecido. En este sentido, es importante comprender que los medios de producción -es decir la capacidad productiva total requerida para producir bienes de consumo, así como bienes de capital- pueden ser legalmente, y en su mayoría lo son, propiedad privada de individuos.

Por razones de claridad en la discusión que sigue, denominaré "obreros" a todos aquellos que no comparten la propiedad sobre los medios de producción, pese a que esta acepción no responde al uso habitual de la palabra. El propietario de los medios de producción ocupa una posición que le permite comprar la fuerza de trabajo del obrero. Utilizando los medios de producción el obrero produce otros bienes que, a su vez, se convierten en propiedad del capitalista. Lo esencial de este proceso reside en la relación existente entre lo producido por el obrero y el salario que recibe, medidos uno y otro en términos de valor real. Mientras que el contrato de trabajo es libre el salario del obrero se determina no por el valor real de los bienes que produce, sino en función de sus necesidades mínimas y por la relación entre la demanda de fuerza de trabajo por los capitalistas y la cantidad de obreros que compiten en encontrarlo. Es necesario advertir que ni siquiera en teoría el salario del obrero está determinado por el valor de su producto.

El capital privado tiende a concentrarse en pocas manos, en parte merced a la competencia misma de los capitalistas, y en parte porque el desarrollo tecnológico y la creciente división del trabajo estipulan la formación de unidades de producción mayores a expensas de las pequeñas. De este desarrollo resulta una oligarquía de capitales privados cuyo inmenso poder no puede ser eficazmente controlado ni siquiera mediante una sociedad democráticamente organizada. Esto es válido desde que los miembros de los cuerpos legislativos son seleccionados por partidos políticos ampliamente financiados o bien influidos éstos, a su vez, por capitalistas privados, quienes en aras de sus objetivos particulares separan el electorado del cuerpo legislativo. De aquí que, en realidad, los representantes del pueblo no protejan suficientemente los intereses de los sectores no privilegiados de la población. Bajo estas condiciones es inevitable que los capitalistas privados incluso controlen, en forma directa o indirecta, las principales fuentes de información (prensa, radio,. educación). Es, pues tremendamente difícil, y en muchos casos realmente imposible, para el ciudadano, llegar a conclusiones objetivas y hacer uso inteligente de sus derechos políticos. De este modo, caracterizan la situación predominante de una economía basada sobre la propiedad privada del capital, dos principios fundamentales: primero, los medios de producción (capital) son de propiedad privada y los propietarios pueden disponer de ellos a su conveniencia; segundo, el contrato de trabajo es libre. Por supuesto, no existe una sociedad puramente capitalista en este sentido. En particular es preciso señalar que tras largas y amargas luchas políticas llevadas a cabo por la clase obrera, ciertas categorías de obreros han obtenido algunas "mejoras" sobre el contrato de trabajo libre. En su conjunto, sin embargo, la economía actual no difiere mayormente de la forma "pura" de capitalismo.

No es la utilidad social sino la ganancia la que motiva la producción. El "ejército de desocupados" es una variable constante de este sistema, que no prevé fuentes seguras y permanentes de trabajo para todos aquellos hombres capaces y dispuestos a trabajar. El obrero se halla bajo la constante amenaza de perder su trabajo. Puesto que los desocupados, así como los obreros de salarios bajos no proporcionan un mercado amplio, la producción de bienes de consumo es reducida, determinando las consiguientes privaciones y penurias. Con frecuencia, el progreso tecnológico conduce no a la disminución del esfuerzo productivo sino a la desocupación. De la motivación capitalista dominante (el beneficio) y la competencia entre capitalistas, resulta la inestabilidad en la acumulación y utilización del capital, lo que a su vez provoca crecientes depresiones. La competencia ilimitada desperdicia enormes cantidades de trabajo y deforma la conciencia social de los individuos.

Considero que esta mutilación del hombre es el peor defecto del capitalismo. Todo nuestro sistema educacional padece este mal. Se promueve en el estudiante una actitud exageradamente competitiva induciéndolo a sobre valorar la capacidad adquisitiva y a hacer de ésta su objetivo.

Estoy convencido que sólo existe una manera de eliminar estos graves males: fundamentalmente mediante la constitución de una economía socialista, acompañada de un sistema educativo orientado por objetivos sociales. En una economía de este tipo, la misma sociedad es propietaria de los medios de producción y los utiliza de manera planificada. Una economía planificada, que ajustara la producción a las necesidades de la comunidad, distribuirá el trabajo necesario entre todos los que fueran aptos para trabajar y garantizaría la subsistencia a cada hombre, mujer o niño; la educación de! individuo intentaría promover en él, tanto el desarrollo de sus aptitudes como el sentido de la responsabilidad hacia sus congéneres, en lugar de glorificar el poder y el éxito por sí mismos, como hace nuestra sociedad actual.

Sin embargo, conviene recordar que economía planificada no es sinónimo de socialismo. La esclavización del individuo puede ser simultánea a la existencia de una economía planificada. La realización del socialismo requiere la solución de algunos problemas socio-políticos estrechamente difíciles: ¿Cómo evitar que la burocracia se convierta en una fuerza todopoderosa y arrogante, basada en una alta centralización del poder político y económico? ¿Cómo asegurar los derechos del individuo y oponer así un firme contrapeso democrático al poder de la burocracia? En nuestra época de transición resulta de fundamental importancia comprender con claridad los objetivos y problemas del socialismo. Considerando que en las actuales circunstancias la discusión libre e incondicional ha devenido en tabú, estimo que la publicación de esta revista es una importante contribución al progreso de la sociedad.


http://www.rebelion.org/noticia.php?id=82669&titular=%BFpor-qu%E9-el-socialismo?-
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